Conseils pour la réalisation d'une IRM cérébrale

 

L’imagerie est le seul examen permettant d’affirmer ou d’infirmer l’AVC. L’intérêt d’un accès rapide, notamment à l’IRM (+++), pour un enfant suspect d’AVC doit être reconnu par chacun. Compte tenu de la gravité et de la faible incidence de la pathologie chez l’enfant, une indication bien documentée et un protocole d’examen discuté en amont entre services doit permettre d’intercaler sans délai l’enfant suspect d’AVC dans le programme d’imagerie en cours.

 

Cet examen peut être réalisé :

- en urgence dans l’exploration d’un déficit moteur brutal par exemple

- en vacation programmée dans le bilan d’une hémiplégie cérébrale infantile ou dans la surveillance d’un accident ischémique connu.


L’IRM est l’examen recommandé en urgence, nécessitant une organisation mise en place en amont, pour permettre la réalisation de l’examen dès l’arrivée de l’enfant à l’hôpital. Toutefois, si l’état de l’enfant est jugé préoccupant avec nécessité d’une surveillance de type réanimatoire ou si le délai d’accès à l’IRM retarde un possible traitement urgent type thrombolyse, la réalisation plus rapide d’un scanner peut être choisie.


La qualité de l’accueil de l’enfant sur le site d’IRM est primordiale pour obtenir sa coopération.


Dans la salle de préparation, tous les objets métalliques présents sur l’enfant sont enlevés et l’absence de contre-indications à l’examen est systématiquement vérifiée. Même en urgence, il faut montrer rapidement la machine à l’enfant et lui expliquer calmement le déroulement de l’examen avant de l’allonger sur le lit d’examen.

 

L’installation dans la machine doit être la plus confortable possible. C’est un moment important pour encourager l’enfant à rester immobile et pour le rassurer sur la permanence d’une présence soit à côté de lui soit par l’intermédiaire d’un micro. Une surveillance des paramètres vitaux (fréquence cardiaque et oxymétrie cutanée enregistrées par un système de monitorage amagnétique) est à installer en fonction de l’état général de l’enfant.


Pour les petits avant 1 an, une contention douce par bandes Velpeau ou matelas type « coquille » favorise l’immobilité. Pour les plus grands, il est recommandé d’éviter toute sédation. Des caches oreilles et des casques adaptés permettent de réduire le bruit généré par la machine.


L’examen est réalisé par un protocole dédié qui doit être programmé dans la machine (voir fiche Suspicion). En urgence, la nécessité de réaliser des séquences avec contraste est rare.


Les parents, s’ils sont présents, doivent être informés du déroulement de l’examen.


En dehors de l’urgence, pour un examen programmé, une sédation ou une anesthésie peuvent être nécessaires chez les enfants âgés de plus de 6 mois et au moins jusqu’à l’âge de 4 ans. Des protocoles de prémédication élaborés avec les anesthésistes sont à établir et à actualiser régulièrement.




IRM Facile

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